vendredi 30 mars 2012

L'école reste primaire ...

Âpre est la force des primes.













24 années d’école, si peu de création et tant de par cœur.


Certes quelques personnalités auraient pu me faire franchir la fine barrière entre le paraphrastique et l’audace, mais l’attente des noteurs était la plupart du temps la conformation de leurs certitudes apprises.

Afin de ne pas trop les bousculer il m’a fallu du temps pour apprendre à jongler entre lecture fade et restitution trop salée. Entre auteur sans hauteur et écrivain en vain, j’ai parcouru les milliers de lignes d’un autre.


Je les ai apprises et je les ai recopiées pour glaner la reconnaissance du conseil de classe et sa mention.
Glanant ainsi le statut de bon élève, mon coté cancre bouillonnait.

L’eau bout à 100°, ok mais à quelle altitude ?
Quelle fut l’origine économique de cette guerre ?
Ma calligraphie est lisse mais pourquoi mon fond est-il si rugueux ?
Pourquoi la grenouille riait de la souris de labo droguée ? Sans doute car elle ne se doutait pas qu’elle serait disséquée par des dizaines de petites main « innocentes » .
Pourquoi ce si bon professeur de musique n’était pas musicien lui même ?

Si tu n’es pas exceptionnel, tu seras prof … Si tu es intéressé mais pas doué, tu seras prof frustré. Si ils furent exceptionnellement intéressés par l’enseignement sans prime narcissique, il furent de bon éveilleurs.

 … Si rares fussent-ils, ils sont.

Désormais, je n’avale plus les lignes des autres, je digère les miennes.

Mon fils aura les siennes.

2 commentaires:

  1. En espérant que les quelques semaines passées ensemble à Rabelais (cours sur le patrimoine) ne furent non pas des chemins balisés mais des ouvertures au(x) monde(s) à venir. Bravo pour vos écrits.

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